H&O publie la première édition française complète du joyau brésilien "Botafogo" ("O Cortiço")


En 1890, Aluísio Azevedo publie le roman O Cortiço, qui deviendra un classique de la littérature brésilienne. Traduit en français avec beaucoup de libertés et de coupes en 1955, sous le titre Botafogo, ce roman social est l’un des témoignages les plus marquants et les plus vivants de l’identité brésilienne. H&O en propose une traduction intégrale, qui permet de s’immerger dans la petite cité ouvrière de Botafogo sur laquelle règne João Romão, émigré portugais prêt à tout pour faire fortune dans l’Eldorado brésilien du XIXe siècle.
João Romão, émigré portugais, règne sans partage sur la petite cité ouvrière de Botafogo, dans la banlieue sud de Rio de Janeiro, bidonville fait de bric et de broc qu’il a lui-même contribué à édifier grâce à de nombreux larcins et à l’exploitation la plus cynique de ses contemporains. Travailleur infatigable, boutiquier sans scrupule, il s’acharne jour après jour à amasser une fortune dont il ne tire aucun plaisir. Sa vie est rythmée par les petits drames et scandales qui secouent régulièrement la favela : querelles de voisinage, jalousies de couple, sanglants règlements de compte ou descentes de police. Il doit surtout veiller, dans ce petit monde de passion et de jeunesse, à ce que les intrigues amoureuses et sexuelles qui éclatent régulièrement comme pluies d’orage ne nuisent pas à sa réussite.
Avec Botafogo Aluísio Azevedo bouleverse la littérature brésilienne du XIXe siècle en dénonçant les tensions raciales, sociétales et nationalistes d’un pays tout juste sorti (légalement) de l’esclavage. Il choque par sa façon crue de dépeindre les scènes de sexe et innove par sa syntaxe particulière (monologues intérieurs entre guillemets à la troisième personne, points d’exclamation au milieu des phrases). Son regard sans concession sur les grands et les petits travers de ses compatriotes et, plus généralement, de l’humanité tout entière touchera les lectrices et les lecteurs d’aujourd’hui qui seront sensibles à son réalisme ainsi qu’à son humour à la fois féroce et bienveillant.
Botafogo
Traduction d’Olivier Bosseau.
Sortie le 13 septembre 2018.
Prix : 21 euros TTC.
320 pages – Format 13,5 x 21 cm.
Aluísio Azevedo (1857-1913)
Aluísio Azevedo est un romancier, dramaturge et diplomate brésilien surtout connu pour le roman Botafogo (O Cortiço) paru en 1890. À 13 ans, il commence à travailler tout en étudiant le dessin. À 19 ans, il s’inscrit à l’Académie Impériale des Belles Lettres à Rio de Janeiro et gagne sa vie en créant des illustrations et caricatures pour des magazines. De 1882 à 1895, il publie plusieurs pièces de théâtre et dix romans dont Botafogo. Le succès de ce roman ne lui permet pas de vivre de son écriture. Il embrasse la carrière diplomatique, devenant vice-consul en Espagne en 1895, puis travaille au Japon. En 1897, il entre à l’Académie brésilienne des lettres  ; il vend tous ses droits à l’éditeur Garnier et arrête toute production littéraire. Il sera ensuite consul en Argentine, en Uruguay, en Italie, au Paraguay, puis attaché commercial en Argentine où il mourra en 1913.
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