Djemila Benhabib chez Violette and Co, Paris, le 21 mai

La librairie Violette and Co accueille l’essayiste Djemila Benhabib le mercredi 21 mai à 19h. La Québécoise d’origine algérienne présentera la sortie en France de Ma vie à contre-Coran, une coédition H&O/alterbooks en format de poche.

© Esther Campeau

Salué par la critique à sa sortie au Québec en 2009, Ma vie à contre-Coran a remporté le Prix des écrivains francophones d’Amérique. L’auteure livre dans cet essai son analyse de la montée de l’islamisme en Occident. Elle nous invite à partager sa jeunesse dans une Algérie où l’islam est religion d’État, son exil en France puis au Québec. Elle nous fait part surtout de sa détermination à défendre la laïcité et les droits des femmes, valeurs fondamentales de la démocratie, qui lui vaudra de recevoir le Prix international de la Laïcité en 2012 à Paris et le Prix humaniste 2014 au Québec. Fille de l’Orient et de l’Occident éprise de liberté, Djemila Benhabib revendique : « Ma communauté, c’est l’humanité toute entière. Ma religion, ce sont les Lumières ».
Avec ce 250e titre, les éditions H&O, basées à St Martin de Londres (Montpellier), fêtent leurs 15 ans d’existence. Pour la liberté sexuelle, contre tous les obscurantismes, H&O est un éditeur « assurément gay, résolument athée, évidemment féministe ». Il a confié la direction de sa nouvelle collection H&O au Féminin à Djemila Benhabib.
Rencontre avec Djemila Benhabib – 21 mai 2014 – 19h00
Librairie Violette and Co – 102 rue de Charonne – Paris 11e
Tél. 01 43 72 16 07 – violetteandco.com
 

Ma vie à contre-Coran : « J’ai vécu les prémisses d’une dictature islamiste… »

ESSAI / Ma vie à contre-Coran

Le 5 mai 2014, H&O et alterbooks publient en collection de poche Ma vie à contre-Coran de Djemila Benhabib. Salué par la critique à sa sortie au Québec en 2009, cet ouvrage a remporté le Prix des écrivains francophones d’Amérique. L’auteure livre dans ce premier essai son analyse de la montée de l’islamisme en Occident. Elle nous invite à partager sa jeunesse dans une Algérie où l’islam est religion d’État, son exil en France puis au Québec. Elle nous fait part surtout de sa détermination à défendre la laïcité et les droits des femmes, valeurs fondamentales de la démocratie, qui lui vaudra de recevoir le Prix international de la Laïcité en 2012 à Paris et le Prix humaniste 2014 au Québec.
Élections présidentielles en Algérie, débats sur la Charte des valeurs québécoises, désaccord des féministes en France sur le port du voile : celles et ceux qui se passionnent en 2014 pour l’actualité internationale et pour les droits humains trouveront, dans la réédition de Ma vie à contre-Coran, matière à réflexion et mises en perspective. Djemila Benhabib y mêle en effet son analyse et son combat contre l’intégrisme musulman à des éclats de vie, souvenirs d’une enfance algérienne entre douceurs et terreur, rencontres de féministes et d’intellectuels progressistes en France et au Québec…

336 pages • 9,90 € • distribution SODIS

« L’Algérie m’a donné la force »
En Algérie, Djemila Benhabib grandit au sein d’une famille de militants communistes, résistants au parti unique et aux pressions de l’islam politique. « Je m’arrêtais d’être une enfant » témoigne celle que l’école tente en vain de transformer en « soldat d’Allah ». Elle rappelle aussi l’instauration du Code de la Famille en 1984, inspiré par la charia et toujours en vigueur aujourd’hui malgré quelques aménagements, qui fait des Algériennes des sous-citoyennes. Des mouvements islamistes (MIA, FIS), légalisés par le gouvernement, sèment l’effroi, assassinent les amis démocrates. Jusqu’à cette condamnation à mort que la mère de Djemila trouve dans son casier d’universitaire en janvier 1994.
Pas d’angélisme face aux islamistes !
Dans Ma vie à contre-Coran, Djemila Benhabib démontre que l’islamisme politique, loin d’être l’expression d’une « spécificité culturelle », est une « affaire politique qui s’attaque aux fondements même de la démocratie en faisant la promotion d’une idéologie mysogine, raciste et homophobe ». À Londres, Rome ou Berlin, la stratégie des islamistes est basée sur l’aide humanitaire et sociale, l’assassinat politique et la victimisation. Elle note par exemple l’incapacité de la France à intégrer les habitants de ses cités à la vie citoyenne et dénonce « l’angélisme et la frilosité » d’une fraction de la gauche et du féminisme face aux dérives islamistes. Installée au Québec, elle prend part au débat sur la place du religieux dans la sphère publique. Fille de l’Orient et de l’Occident éprise de liberté, Djemila Benhabib revendique : « Ma communauté, c’est l’humanité toute entière. Ma religion, ce sont les Lumières ».
Deux éditeurs associés au nom des droits humains
Les éditions H&O (St Martin de Londres) ont déjà publié deux essais de Djemila Benhabib : Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident (2012) et L’automne des femmes arabes (2013). La sortie de Ma vie à contre-Coran inaugure l’association de H&O avec les éditions alterbooks (Montpellier) pour développer ensemble une collection d’ouvrages iconoclastes sur des questions de société : • Comment combattre l’émergence de nouveaux radicalismes religieux ? Comment défendre le vivre ensemble et la laïcité ? • Quelle place dans nos sociétés pour un renouveau féministe ? Et ailleurs dans le monde ? • Faut-il toujours plus de droits et d’égalité pour les minorités sexuelles ?

Documentation :
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• consultez et téléchargez la biographie de Djemila Benhabib
• consultez l’histoire des éditions H&O, 15 ans d’existence.
demandez les visuels HD de l’essai et des photos de l’auteure.
Contact presse : Karine Baudoin – 04 67 40 36 77.
 

Affaire Vatican : Geoffrey Robertson appelait à une réaction de l’ONU dès 2010

Information presse
Dans son ouvrage L’affaire Benoît XVI (H&O 2012, publié en GB dès 2010), l’avocat spécialiste du droit international Geoffrey Robertson dénonce la protection organisée des prêtres pédophiles par le Vatican et l’absence de condamnation du Comité des Nations-Unies sur les droits de l’enfant (CRC). Pour étayer ses accusations contre le Vatican, l’auteur exploite de nombreuses sources  : rapports d’enquêtes judiciaires aux Etats-Unis et en Europe, archives du Vatican, études universitaires et enquêtes journalistiques.
Le rapport du CRC du 5 février dernier corrobore les constats établis par Geoffrey Robertson dans L’Affaire Benoît XVI. Les déclarations de sa présidente Kristen Sandberg semblent tout particulièrement faire écho aux propos de l’auteur dans son introduction.
Cet ouvrage devient LA référence sur la gouvernance de l’Eglise catholique et ses dérives, particulièrement durant la période où Joseph Ratzinger a été responsable de la Congrégation pour la doctrine de la foi puis pape.
Geoffrey Robertson
Geoffrey Robertson est avocat, il porte le titre de Conseil de la Reine. Né en Australie, il a la double nationalité australienne et britannique. Spécialiste du droit international et ardent défenseur des droits de l’homme, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur ces sujets. Il a, entre autres, été le défenseur de Salman Rushdie et a siégé comme juge à la cour spéciale de l’ONU pour le Sierra Leone.
Pour faire appel à Geoffrey Robertson en tant qu’expert : Karine Baudoin – 06 30 08 42 14.
 

Brisons l’omerta sur le clitoris, pour le plaisir !

Les éditions H&O publient le 15 novembre La fabuleuse histoire du clitoris de Jean-Claude Piquard. Le sexologue nous livre, dans un langage accessible, l’histoire mouvementée et passionnante de l’organe épicentre du plaisir féminin. Il explique le rôle qu’ont joué entre autres les Églises, le natalisme et le freudisme dans notre méconnaissance actuelle du clitoris. Jean-Claude Piquard célèbre enfin le corps féminin, ses plaisirs et sa liberté réappropriés.

Disponible le 15 novembre - 16 euros - 192 pages

Le clitoris, « organe surdoué du plaisir féminin », est encore trop souvent absent de notre éducation sexuelle. C’est le constat de l’association Osez le Féminisme, qui préface l’essai de Jean-Claude Piquard La fabuleuse histoire du clitoris. Comment expliquer la méconnaissance, voire le dénigrement dont souffre « cet organe indispensable aux plaisirs, à la jouissance et donc à la liberté des femmes ? »
Le sexologue Jean-Claude Piquard répond à cette question en retraçant les représentations successives du clitoris et sa place dans la sexualité depuis l’Antiquité. Reconnu à cette époque pour sa forte implication dans le plaisir féminin, le clitoris n’est redécouvert par la médecine qu’au 17e siècle, après la période de puritanisme qui marque la fin de la Renaissance. La pudibonderie revient avec les Lumières qui condamnent la masturbation, même si les libertins célèbrent l’orgasme clitoridien. Le 19e siècle est plus strict encore, en particulier dans les pays protestants. Surtout, on pratique alors l’excision « thérapeutique », véritable castration féminine. Le vibromasseur apparaît à la fin du siècle, destiné à «libérer les humeurs ». Le clitoris commence sa descente aux enfers après que le corps médical et l’Eglise aient rappelé qu’il ne contribuait pas à la procréation. On doit « l’excision psychique » du clitoris à Freud, aussi inventeur de l’orgasme vaginal, au début du 20e siècle. L’obscurantisme médical atteint son apogée dans les livres grand public dans les années 60.
Nous sommes toujours, aujourd’hui, sous l’influence de la « grande vague puritaine du 20e siècle ». Jean-Claude Piquard brise l’omerta. Il nous invite à redécouvrir notre corps et les plaisirs sexuels, « à réintégrer la vulve et le clitoris dans notre culture, pour le bonheur de toutes ».
Jean-Claude Piquard 
Né en 1952 à Argenteuil, Jean-Claude Piquard est installé dans la région montpelliéraine à Assas. Sexologue clinicien diplômé de la faculté de médecine de Montpellier, ergothérapeute, il a publié Les deux extases sexuelles, la jouissance et l’orgasme aux Presses Libres en 2006.
La fabuleuse histoire du clitoris est parue en mai 2012 aux éditions Blanche avant d’être rééditée en 2013 par H&O dans sa collection H&O au Féminin.
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Djemila Benhabib en Europe pour "L'Automne des femmes arabes"

Djemila Benhabib a choisi l’éditeur héraultais H&O pour publier en France, en mars dernier, son essai L’automne des femmes arabes. La Québécoise d’origine algérienne, Prix International de la Laïcité 2012, assure la promotion de son ouvrage en Europe à partir du 27 mai. Elle sera notamment présente sur la Comédie du Livre à Montpellier du 7 au 9 juin.
Rencontres avec Djemila Benhabib mai-juin
Paris – 27 mai, signature à la librairie Averroès.
Paris – 28 mai, conférence au Centre Medem.
Bruxelles – 29 mai, conférence avec le Conseil des Femmes Francophones, espace Amazone.
Paris – 30 mai, conférence avec Regards de Femmes Paris.
Toulouse – 31 mai, conférence avec Libres Mariannes Midi-Pyrénées.
Montpellier – 4 juin, débat au Club de la Presse Languedoc-Roussillon
Montpellier – 7-9 juin, Comédie du Livre :
– rencontre de Livre & Lecture Languedoc-Roussillon sur le thème « Maghreb / Languedoc-Roussillon : le dialogue à travers le livre » le 8 juin à 10h
– conférence « Printemps arabes : et les femmes ? » le 9 juin à 17h au Centre Rabelais, animée par Josyane Savigneau.
Bruxelles – 10 juin, rencontre à 19h30 à l’initiative de la députée bruxelloise Fatoumata Sidibe.
Lyon – 11 juin, débat avec Regards de Femmes Lyon.
Genève – 12 juin, signature à la Librairie arabe L’Olivier autour des Soldats d’Allah à l’assaut de l’occident.
 

La sexualité spectacle a-t-elle sapé notre sens critique ?

Les éditions H&O publient le 3 avril La sexualité spectacle de Michel Dorais. Le sociologue de la sexualité plaide dans ce nouvel ouvrage pour le développement d’un sens critique à l’égard d’une sexualité devenue un spectacle permanent. Percutant, teinté d’humour et riche d’exemples éloquents, souvent même étonnants, La sexualité spectacle pointe les travers d’une culture attachée à l’image et au culte du corps, dans laquelle les relations sont de plus en plus désincarnées, en dépit de son obsession pour le « vécu » et l’exhibition de soi.
L’intimité n’a plus la cote, constate Michel Dorais. La publicité, l’industrie du divertissement, nos écrans d’ordinateur ou de téléphone nourrissent le phénomène : tout nous pousse à devenir consommateurs enthousiastes d’une sexualité devenue spectaculaire dans tous les sens du terme. Sa logique influence nos choix vestimentaires, culturels voire politiques, mais aussi notre rapport à nous-mêmes et aux autres. Pourtant « divertir au moyen de la sexualité est un leurre, observe Michel Dorais, car une accoutumance s’installe et il faut aller toujours plus loin. »
Pour comprendre la mécanique de ce phénomène et en déjouer les pièges, il importe d’y jeter un regard neuf. Peut-on le faire sans entrer dans le jeu des moralisateurs qui, sous prétexte de s’opposer à la sexualité spectacle, concourent en fait à sa popularité ? C’est l’exercice subtil auquel se prête le spécialiste québécois de la sexualité. Michel Dorais nous invite à la réflexion, à la discussion voire à la conscientisation. Il nous rappelle la richesse de l’intériorité et de l’intimité, antidotes à cette sexualité spectacle qui reste « muette sur le sens de la sexualité et de la vie qu’elle prétend célébrer ».


Au fil de La sexualité spectacle

Médias & divertissement • People, sexe & scandale • Tyrannie de la beauté • Nudité & exhibitionnisme • Du corps contestataire au corps commercial • Mythe de la performance sexuelle éternelle • Hypersexualisation des « vieux » • Pornographie comme pédagogie ? • Censure • Internet & sexualité • Jeunes & prise de risques…

Michel Dorais
Conférencier recherché et communicateur expérimenté, Michel Dorais est professeur titulaire et chercheur à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, à Québec. Sociologue de la sexualité, il a publié de nombreux ouvrages, traduits en plusieurs langues. H&O a publié Les cowboys de la nuit – Travailleurs du sexe en Amérique du Nord (2003), Petit manuel de gayrilla à l’usage des jeunes – ou Comment lutter contre l’homophobie au quotidien (avec Éric Verdier, 2005) et Être homo aujourd’hui en France (avec Isabelle Chollet, 2011).
Télécharger :
• ce communiqué de presse en PDF
• le curriculum vitae de Michel Dorais.
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H&O lance sa collection féministe au Salon du Livre de Paris

Les éditions H&O accueillent Djemila Benhabib au Salon du Livre de Paris

Maison d’édition iconoclaste basée à St Martin de Londres (Hérault), H&O a décidé de donner la parole « aux femmes de la Méditerranée en lutte pour leur liberté » dans sa nouvelle collection féministe « H&O au féminin ». L’éditeur en confie la direction à Djemila Benhabib, intellectuelle libre et engagée pour la justice sociale et les droits des femmes, experte des pays de culture musulmane. Cette dernière dédicace son nouvel essai L’automne des femmes arabes sur le stand de H&O au Salon du Livre de Paris, ainsi que Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident, publié en octobre dernier. Djemila Benhabib sera présente à la prochaine Comédie du Livre de Montpellier début juin.
H&O participe au Salon du Livre de Paris avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon. Le Salon s’achève demain, lundi 25 mars.
 

L'automne des femmes arabes : "La démocratie ne se fera pas sans les femmes"

H&O a choisi la Journée internationale de la femme, le 8 mars prochain, pour publier en France L’automne des femmes arabes, 3e essai de la Québécoise d’origine algérienne Djemila Benhabib. L’éditeur héraultais inaugure à cette occasion une collection féministe baptisée H&O au féminin, dont Djemila Benhabib prend la direction.
Au printemps 2012, Djemila Benhabib effectue plusieurs séjours en Égypte et en Tunisie, là où « les islamistes rêvent de reculer de 14 siècles les aiguilles du temps » un an après les révoltes des peuples arabes pour leur liberté. Portée par son rêve d’égalité entre les femmes et les hommes, elle part à la rencontre de Fatma, d’Amira ou d’Asma dans les rues du Caire et de Tunis, au détour d’un hammam, dans un café fréquenté par les intellectuels… Djemila Benhabib nous rappelle que, par le passé, l’Égypte et la Tunisie ont obtenu de haute lutte de nombreux acquis laïques et progressistes. Elle démontre comment aujourd’hui les victoires électorales de l’islamisme politique les mettent en péril. Sa rencontre avec Habib Kazdaghli, le courageux doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de la Manouba, est un témoignage frappant de la fragilité des droits humains en Tunisie. En fait, au coeur du combat pour l’avènement de véritables démocraties dans le monde arabe et musulman, deux batailles décisives sont en train de se dérouler : l’une pour la liberté des femmes ; l’autre pour la séparation des pouvoirs politique et religieux.
La révolution sexuelle essentielle à la démocratie
Alors qu’en Tunisie, à partir des années 1920, « la liberté des femmes a irrigué la liberté de tous », les islamistes tentent la rupture historique et la réorientation sociale. En Égypte, les femmes se voilent autant pour se protéger des agressions sexuelles que pour se soumettre au joug du rigorisme religieux. Djemila Benhabib le proclame : « Pour sauver la révolution, il faut la déplacer dans les maisons, et plus précisément dans les lits ! » D’où viendra la lumière ? Djemila Benhabib, avec d’autres, en est convaincue : ce sont les femmes qui achèveront les révolutions du printemps arabe. Témoin lucide et sensible de ce qui se joue en Égypte et en Tunisie, l’auteure poursuit ainsi son combat pour la laïcité, la justice et l’égalité des droits humains dans le monde.
H&O présentera sa collection féministe au Salon du Livre de Paris
Pour la liberté sexuelle, contre tous les obscurantismes, H&O est un éditeur « assurément gay, résolument athée, évidemment féministe ». Maison d’édition iconoclaste fondée en 1999, H&O donne désormais la parole « aux femmes de la Méditerranée en lutte pour leur liberté, qui est aussi la nôtre ! » Car son directeur Henri Dhellemmes rappelle que les pays qui refusent l’égalité des droits aux femmes sont les mêmes qui persécutent les gays. L’éditeur confie la direction de sa collection H&O au féminin à Djemila Benhabib, intellectuelle libre et engagée pour la justice sociale, experte des pays de culture musulmane. Cette dernière dédicacera L’automne des femmes arabes sur le Salon du Livre de Paris les 23 et 24 mars, ainsi que Les soldats d’Allah à l’assaut de l’occident, également édité par H&O.
Télécharger en PDF :
• le communiqué
• la biographie de Djemila Benhabib
• une revue de presse écrite québécoise sur L’automne des femmes arabes (au Québec, Des femmes au printemps, VLB).
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Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident : pour une perspective laïque et féministe du monde

Djemila Benhabib sort en France son 2e essai, Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident. Fraîchement distinguée par le Prix International 2012 de la Laïcité décerné par le Comité laïcité République, la Québécoise d’origine algérienne poursuit son combat pour l’humanisme, la démocratie, la séparation du politique et du religieux, et le respect universel des droits des femmes.
« Vous découvrirez un monde arabe qui vous parle à travers une femme de cœur et de tête qui nous révèle que l’intégrisme n’est pas une fatalité qui frappe le monde musulman. C’est un rejeton de l’histoire, façonné par des conditions politiques qu’il est absolument nécessaire de connaître. ». Dans sa préface à l’essai Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident, Yvette Roudy encourage Djemila Benhabib à poursuivre son parcours d’auteure engagée. L’ouvrage paraît ce mois-ci en France, édité par H&O.
L’histoire a façonné l’Islam politique
Dans Les soldats d’Allah à l’assaut de l’Occident, Djemila Benhabib retrace l’histoire des différents courants de pensée de l’Orient arabe pour mettre en évidence la dichotomie entre conservateurs et modernistes. Elle revient sur la scission du mouvement réformiste du 19e siècle jusqu’à la naissance de la Confrérie des Frères musulmans et sa fulgurante progression dans le monde. Une ascension qui doit beaucoup, selon elle, aux alliances nouées par les Etats-Unis (avec l’Arabie Saoudite notamment) et au laxisme des démocraties occidentales. Elle revient sur le printemps arabe qui prouve au monde entier la volonté de ses peuples de rompre autant avec les dictatures qu’avec l’islamisme, mais dont les récents développements, en Égypte et en Tunisie par exemple, montrent à quel point le statut des femmes reste précaire et menacé.
La liberté n’est rien là où la dignité des femmes n’existe pas
Répudiation par SMS, inégalité devant l’héritage, lapidation pour adultère, analphabétisme… En Egypte, en Iran et ailleurs, l’islamisme soumet les femmes à Dieu et aux hommes. Djemila Benhabib a vécu, en Algérie, la main-mise des islamistes sur le système éducatif et la tyrannie qu’ils exerçaient sur les femmes en particulier. De cette époque lointaine et si vive, relatée dans Ma vie à contre-Coran (VLB, 2009), elle a tiré plusieurs enseignements, et la certitude que « la démocratie est un combat où rien n’est jamais définitivement acquis, surtout pour les femmes. La liberté n’est rien là où la dignité des femmes n’existe pas ». Elle se sert de l’exemple québécois pour illustrer comment certains mouvements féministes et « bien-pensants de gauche », en défendant la « laïcité ouverte » et le multiculturalisme, sont devenus les alliés objectifs des ennemis de la démocratie. Le message d’espoir est prégnant cependant : « Nous pouvons faire encore beaucoup dans ce monde embrumé et injuste pour transmettre et implanter une perspective véritablement humaniste, laïque et féministe. »
Télécharger en PDF:
• le communiqué
• la biographie de Djemila Benhabib.

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Etre homo aujourd’hui en France : 1re étude depuis 30 ans sur la population gay et lesbienne

Montpellier – 1er mars 2012
Le site Internet de l’association de lutte contre l’homophobie le Refuge a permis
de mener la 1re étude d’envergure sur les homosexuel(les) en France depuis près de 30 ans. Michel Dorais, professeur et chercheur en sciences sociales à Québec et Isabelle Chollet, psychologue et formatrice à Montpellier, intervenante au Refuge, viennent de publier les résultats de leur travail aux éditions H&O. « Etre homo aujourd’hui en France » nous livre les difficultés et les aspirations des gays et lesbiennes pour qui l’inclusion sociale est la priorité. Coming out, regard des autres, souffrance et soutien psychologique, vie de couple… : de la difficulté d’être différent au droit à l’indifférence !
Plus de 500 gays et lesbiennes ont répondu aux 40 questions mises en ligne sur le site du Refuge durant l’été 2009 par Isabelle Chollet, psychologue et formatrice à l’Institut Régional du Travail Social de Montpellier. A l’origine, le besoin pour la professionnelle de mieux cerner les difficultés propres aux personnes homosexuelles et leurs attentes vis-à-vis des aidants, afin d’en tenir compte dans sa pratique de terrain – notamment au Refuge – et dans sa réflexion de formation. Au final, avec le renfort de Michel Dorais au dépouillement et à l’analyse, le portrait édifiant d’une génération toujours victime de discriminations et aspirant à une vie sociale « normale ». Les auteurs préconisent en conclusion un plan d’action incluant la prévention de la violence, l’éducation des jeunes, la formation des personnels de l’éducation, des professions de santé et des services publics (assistance sociale), la création de services spécifi ques et de points d’écoute, et le développement de la recherche pour une meilleure connaissance des réalités homosexuelles.
Les responsables du Refuge espèrent que cette publication contribuera à la prise de conscience du grand public et des dirigeants politiques du mal-être auquel la société doit remédier et de l’urgence à faire des gays et des lesbiennes des citoyen(ne)s à part entière. La majorité des droits d’auteur générés par l’ouvrage reviendra à l’association.
LIGNES DE VIE
UNE RÉVÉLATION TARDIVE
On découvre sa sexualité plus tôt : 15 ans (contre 17 ans en 1984, date du « Rapport Gai »).
La révélation aux parents est plus tardive : 20-22 ans (contre 18-19 ans en 1984).
Le coming-out, risque calculé, est sélectif et successif (parents, famille, amis, collègues…).
LA PEUR DU REGARD DES AUTRES
L’homophobie est vue comme responsable de la honte et de la peur de s’affirmer.
30% des répondants ont fait une tentative de suicide (12 fois + que les hétéros).
COMMUNAUTÉ GAY : ESPOIRS ET CRITIQUES
A peine plus de 30% des répondants ont fait ou font partie d’une association homosexuelle.
Le milieu gay ou lesbien et leurs associations sont un soutien pour assumer positivement son homosexualité.
Les critiques du milieu gay portent sur son manque d’ouverture et de solidarité.
VIVRE EN COUPLE ET CRÉER UNE FAMILLE
60% des répondants ont vécu ou vivent en couple de façon « officielle » (contre 36% des hommes et 56% des femmes en 1984).
Près de 60% souhaitent avoir des enfants (1984 : 50% des hommes, <25% des femmes).
Les différences entre couples homos et hétéros sont d’ordre social et juridique.
UN SOUTIEN PSYCHOSOCIAL ADAPTÉ
47% ont consulté un psychologue ou un psychothérapeute.
Le thérapeute ne doit pas forcément être homosexuel mais doit avoir, pour 71% des répondants, une connaissance des réalités LGBT et y être sensible.
PROFIL DES RÉPONDANTS
508 répondants
72% hommes / 28% femmes
• 38% 15-24 ans
• 26% 25-34 ans
• 36% > 35 ans.
Âge médian : 28,5 ans.
Public urbain à 76%.
28% se déclarent croyants.
Retrouvez Michel Dorais à Paris :
• à la librairie Les mots à la bouche le 14 mars pour une rencontre-débat à 19H
• sur le Salon du Livre de Paris le 17 mars : à 18H sur le stand des éditions H&O, à 19H30 au Biblioclub H&O.