Avec le Jacques Moineau de Verdangry, la biodiversité se niche sur les balcons

La start-up Verdangry (Montpellier) a lancé une opération de crowdfunding pour démarrer la production de sa première solution grand public destinée à favoriser la biodiversité en ville, le jardinichoir Jacques Moineau. Cette jardinière en bois made in Occitanie intègre trois nichoirs à moineaux et deux gîtes à pipistrelles. Parallèlement, cette jeune entreprise à mission a émis un appel à manifestation d’intérêt auprès des collectivités locales qui souhaitent concilier préservation de la biodiversité et aménagement public.

Les premiers prototypes du jardinichoir Jacques Moineau sont opérationnels. Les fondateurs de Verdangry (SAS Biodinteg) ont travaillé avec les Plateformes Technologiques d’Aubin et de Decazeville (Aveyron), en collaboration avec le CRITT Bois Occitanie, pour fabriquer en région cette jardinière de balcon destinée à accueillir une colonie de moineaux et des pipistrelles (toutes petites chauves-souris). Le jardinichoir est en effet composé d’une structure en bois brut, d’un bac à fleurs en acier inoxydable d’une capacité de neuf litres, de trois nichoirs et de deux gîtes latéraux. « Nous voulons agir concrètement pour une société plus inclusive de la nature, pour sensibiliser nos citoyens et leur permettre d’agir au quotidien en faveur de l’environnement » commente Anthony Gontier, fondateur de Verdangry. « Cela passe notamment par le retour de la nature en ville. Notre jardinichoir répond à la problématique du déclin des populations de moineaux et de chauves-souris.* »

Le jardinichoir Jacques Moineau de Verdangry comporte trois nichoirs à moineaux et deux gîtes à pipistrelles latéraux – © Ph. Ferrer

Produire en série pour cibler les jardineries

La start-up a lancé une opération de financement participatif sur KissKissBankBank début février afin de démarrer la production des premiers jardinichoirs, de financer des études techniques complémentaires et d’approfondir l’étude d’industrialisation du modèle. « Nous destinons notre produit aux jardineries et aux sites spécialisées, précise Anthony Gontier. Pour cela, nous devons fabriquer le Jacques Moineau en série pour baisser son coût de revient. Nous voulons en effet proposer un prix public abordable tout en maintenant la production en Occitanie. » Les trois associés de Verdangry ont impliqué dans leur opération de crowdfunding des entreprises partenaires du Grand Sud : Oyas environnement (Saint-Jean-de-Fos), Dynaflor (Frontignan) et Agrosemens – La Semence Bio (Rousset, 13).

Faire évoluer le mobilier urbain avec Urban Life

Parallèlement à ses actions grand public, Verdangry déploie des projets à destination des professionnels du bâtiment et des collectivités territoriales. La start-up a lancé dernièrement auprès de ces dernières un appel à manifestation d’intérêt, relayé par l’Agence régionale de la biodiversité, pour proposer, mettre en place et tester un modèle expérimental de mobilier urbain. L’objectif là encore est double : fournir des services d’abri et de nidification aux oiseaux dans les zones urbanisées tout en répondant aux besoins spécifiques d’aménagement des collectivités. Les travaux du groupe d’initiative Urban Life de Verdangry pourraient être en partie financés dans le cadre du programme européen LIFE.

* La population de moineaux domestiques a diminué de 13% en 18 ans ; celle de moineaux friquets de 60% en 10 ans (sources STOC 2021).

Crowdfunding KissKissBankBank jusqu’au 11 mars :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/verdangry-premier-jardinichoir


À propos de la SAS Biodinteg

Créée en décembre 2021 à Montpellier, la SAS Biodinteg (nom commercial Verdangry) est une société à mission dont l’objectif est de «  recréer des ponts entre les hommes et le vivant pour une nouvelle cohabitation  ». Son fondateur Anthony Gontier et ses associés Émilien Lauret et Philippe Ferrer imaginent et conçoivent des outils d’intégration de la biodiversité dans les activités humaines, à destination du grand public, des collectivités et des professionnels du bâtiment. Biodinteg est accompagnée par Alter’Incub.

De gauche à droite : Philippe Ferrer, Anthony Gontier et Émilien Lauret, les trois associés de Verdangry / Biodinteg – © Ph. Ferrer

Contact presse  

Karine Baudoin, 06 30 08 42 14

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La JCE de Montpellier installe le premier nichoir composteur pour réintégrer les populations d’oiseaux en ville

La ville de Montpellier expérimente un matériel urbain innovant conçu par la Jeune Chambre Économique locale, composé d’une tour à oiseaux et d’un composteur. Le premier spécimen de ce «nichoir composteur» destiné à favoriser la biodiversité urbaine, vient d’être installé square Jean Monnet, en centre-ville.

Les milieux urbains souffrent d’une érosion des populations d’oiseaux et d’un manque cruel de biodiversité. L’hirondelle de fenêtre par exemple fait partie de la liste rouge des espèces menacées en France ; sa population a diminué de 30% sur une période de 12 ans. À l’écoute des besoins de son territoire et attachée aux objectifs de développement durable des Nations-Unies, la Jeune Chambre Économique de Montpellier a mis en place une commission de travail en 2019 baptisée Le Printemps des hirondelles. Ses travaux ont abouti à la conception d’un mobilier urbain novateur, avec le soutien expert de la Ligue de Protection des Oiseaux et des Compagnons du Devoir de Baillargues. « Le maire de Montpellier Michael Delafosse et son adjoint délégué à la Nature en ville et à la Biodiversité Stéphane Jouault ont très tôt soutenu notre initiative » précise Amandine Verdier, présidente de la JCE. « Ce projet pilote doit nous permettre d’en apprendre beaucoup sur les habitudes des oiseaux et notre capacité à intégrer la faune dans notre vie quotidienne. »

Le nichoir composteur conçu par la JCE de Montpellier est installé depuis le 7 avril 2021 square Jean Monnet

Un nichoir composteur conçu, fabriqué et financé localement
La structure imaginée par la JCE de Montpellier est composée d’une tour à oiseaux de 4,5 mètres de haut abritant jusqu’à 25 nids et quatre gîtes à chauves-souris. Une dizaine d’espèces d’oiseaux pourront y cohabiter. À sa base, un composteur urbain d’une capacité de 1200 litres. « Les apprentis compagnons ayant travaillé sur les plans de la charpente et du composteur sont intervenus sur leur fabrication via les entreprises qui les emploient, Structure Bois Couverture (Le Crès) et MG Menuiserie (Montpellier) » ajoute Anthony Gontier, directeur de la commission Le Printemps des hirondelles, qui insiste sur l’importance des ressources et des partenariats financiers locaux. « Le cabinet d’architectes LERN a assuré la gestion des travaux. L’ensemble des acteurs de notre environnement proche s’est impliqué dans ce projet dont le coût s’élève à 25000 euros. Nos partenaires locaux – Roxim Promotion, Veolia, Groupama Méditerranée et Studio Essentiel – ont pris en charge le financement de la partie technique. »

La JCE veut sensibiliser les riverains à la biodiversité urbaine
Le nichoir composteur a été pensé à la fois pour abriter les oiseaux et les chauves-souris et pour impliquer les habitants du quartier dans une démarche éco-citoyenne. La structure est installée dans le square Jean Monnet, près d’un parc fréquenté par les familles. Un panneau pédagogique permet de comprendre les modalités d’utilisation du compost ainsi que son intérêt pour les riverains – récupération et valorisation des déchets organiques – et pour les oiseaux qui peuvent se nourrir des nombreux insectes qui s’y développent. « Nous considérons ce compost comme la locomotive de ce projet, explique Anthony Gontier. Par son intermédiaire, nous impliquons les Montpelliérain·nes dans notre projet de biodiversité en leur proposant une nouvelle pratique écologique : ils et elles recyclent une partie de leurs déchets tout en contribuant au retour des oiseaux dans leur quartier. »
La Jeune Chambre Économique dressera un premier bilan de cette expérimentation avec les équipes de la Ville de Montpellier à l’automne afin de valider les points forts de l’opération et de repérer des axes éventuels d’amélioration. L’objectif est de déployer des mobiliers de ce type sur l’ensemble de la métropole. La JCE de Montpellier communiquera aussi les résultats de cette phase test aux autres JCE locales en France qui souhaitent déployer ce dispositif sur leurs territoires respectifs.

Stéphane Jouault, Adjoint au maire délégué à la Nature en ville et à la Biodiversité
« La Ville de Montpellier a choisi de soutenir ce projet porté par la JCE parce qu’il est un résumé très pertinent de ce que nous voulons faire pour Montpellier. Le nichoir illustre notre engagement pour la préservation et le développement de la biodiversité. Ce nichoir a été conçu en étroite collaboration avec la LPO qui fait partie du Comité Arbres créé cette année par la Ville et que j’ai l’honneur de présider. La LPO nous apporte son expertise sur la prise en compte de la faune dans l’évaluation des bienfaits apportés par le patrimoine arboré. Le composteur s’intègre dans la politique Zéro Déchet que nous avons commencé à mettre en place à l’échelle de la métropole. Pas de Zéro Déchet sans compost. Le nichoir-composteur a par ailleurs été fabriqué localement par la maison des Compagnons de Baillargues. Le soutien des acteurs de la formation et de l’économie locales est primordial. Enfin ce nichoir-composteur sera géré par l’association du jardin partagé du square Jean Monnet. Il s’intègre dans notre politique de soutien aux jardins partagés. Ce nichoir-composteur coche donc toutes les cases : biodiversité, Zéro Déchet, économie locale, participation des citoyens. Merci à la JCE pour ce beau projet ! »



À propos de la JCE
La Jeune Chambre Economique est une association reconnue d’utilité publique, qui réunit des Jeunes Citoyens Actifs ayant la volonté d’influer de façon positive sur leur territoire et qui se forment à la prise de responsabilité au travers d’actions à caractère innovant. Agissant sur des principes de partage, de bienveillance et d’intelligence collective, la Jeune Chambre Economique offre des opportunités de développement pour la jeunesse, ancré fortement en local et s’inscrivant également dans une dynamique internationale, notamment par le respect et la promotion des Objectifs de développement durable énoncés par l’ONU.


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Contact presse : Demandes d’interviews et/ou de visuels HD à Karine Baudoin, 06 30 08 42 14.

La JCE de Montpellier réinvente les composteurs pour faire le printemps des hirondelles

La Jeune Chambre Économique de Montpellier travaille sur un mobilier urbain favorisant l’installation des populations d’oiseaux en ville. La JCE en appelle à des partenaires financiers et logistiques pour l’aider à mener à bien son «  Printemps des Hirondelles  » en installant des composteurs innovants sur le territoire de la métropole.

Anthony Gontier, membre de la JCE de Montpellier

Membre de la JCE de Montpellier, Anthony Gontier a lancé la commission de travail «  Le Printemps des Hirondelles  » afin de favoriser la biodiversité urbaine en réintégrant de façon intelligente des populations d’oiseaux en ville. Après une phase d’étude et d’analyse, les membres de la JCE ont imaginé un mobilier urbain utile à tous, offrant à la fois un service de récupération des déchets organiques aux résidents et un abri aux oiseaux. «  Il s’agit d’un bac composteur de récupération de déchets organiques à visée collective intégrant dans sa partie supérieure des aménagements de nichoirs, explique Anthony Gontier. Le compost attire des populations d’insectes essentielles à la nutrition des oiseaux. Le composteur permet de sensibiliser les riverains au sujet et de les valoriser : ils deviennent, sans effort, parties prenantes d’un projet environnemental majeur.  » La JCE s’appuie sur l’expertise respective de La Ligue de Protection de Oiseaux et de l’association Compostons.

«  Nous recherchons à présent des partenaires sur la métropole de Montpellier, précise Andreea Acxinte, présidente de la JCE de Montpellier. Nous sommes en contact avec la SERM, avec des promoteurs immobiliers… Lorsque nous aurons installé les premiers composteurs, nous aurons la volonté de transmettre l’initiative aux principaux acteurs de terrain concernés, car la JCE porte des projets pilotes pour qu’ils soient ensuite diffusés à grande échelle.  »

«  Le Printemps des Hirondelles  », Grand Prix d’Action Académie de la Jeune Chambre Économique Française
Le 15 juin 2020, la Jeune Chambre Économique Française a attribué son Grand Prix d’Action Académie 2020 à la JCE de Montpellier pour son projet «  Le Printemps des Hirondelles  ». Pour Linda Profit, présidente nationale, «  cette action innovante et pertinente ouvre de nouvelles portes, invite à penser la ville de demain autrement, à nous poser la question du vivre ensemble de façon inédite.  »

Retour des hirondelles en ville, un défi
• Raréfaction des lieux de nidification (notamment à cause des travaux à visée de rénovation structurelle ou énergétique).
• Raréfaction des matériaux de base pour la confection des nids, due à l’artificialisation des sols.
• Disparition des ressources nourricières (populations d’insectes décimées par la pollution). Or en période de reproduction, les hirondelles peuvent manger jusqu’à 3000 insectes par individu et par jour…

 

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Contacts presse : Karine Baudoin, RP • 06 30 08 42 14 // Judy Baccam, JCE • 06 03 67 41 63.