
L’association d’étudiant.e.s de Sciences Po Toulouse Les Sans-Culottes organise la marche #NousToutes du 24 novembre à Toulouse, dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette marche ouvre une semaine de sensibilisation à cette cause et d’actions concrètes au sein de l’École.
De nombreuses marches contre les violences faites aux femmes auront lieu en France samedi 24 novembre, un an après la déferlante #MeToo. À Toulouse, l’initiative en revient aux étudiant.e.s de Sciences Po qui se mobilisent pour l’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’association Les Sans-Culottes. Sous la bannière #NousToutes, le comité d’organisation de la marche donne rendez-vous aux Toulousain.e.s à 14 heures place Arnaud Bernard d’où partira le cortège, pour se diriger vers le jardin du Grand-Rond. Chacun.e portera la couleur de la journée internationale, le orange. « Nous montrerons ainsi notre soutien aux femmes victimes de violences et notre engagement dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles » commentent Anna Roussel et Noémie Gibert, co-présidentes des Sans-Culottes.
La semaine suivante, l’équipe des Sans-Culottes programme des animations dans le cadre de Sciences Po Toulouse. Une table ronde réunira, lundi 26 novembre, les représentant.e.s de deux associations spécialistes des violences faites aux femmes : le Mouvement du Nid (qui agit sur les causes et les conséquences de la prostitution) et l’APIAF (qui soutient les femmes traversant des difficultés). Les un.es et les autres témoigneront de leur travail, livreront des chiffres et des faits sur les violences dont ils et elles s’occupent puis débattront avec les étudiant-e-s de l’École.
Mercredi 28 novembre, un petit-déjeuner solidaire devrait permettre de financer la participation d’une équipe à la Nuit des relais qui aura lieu à Paris le 4 décembre. Cette course a pour but de collecter des fonds au profit d’associations luttant contre les violences sexistes et sexuelles. Les Sans-Culottes ont déjà réuni 1000 euros grâce à une opération de crowdfunding, somme destinée à la Fondation des Femmes.
Enfin, l’association féministe de Sciences Po Toulouse installera des affiches dans l’établissement durant toute la semaine pour partager les témoignages anonymes de victimes de violences recueillis au sein de l’École.

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Contacts presse :
• Adeline Moog, Chargée de communication Sciences Po Toulouse, 05 61 11 02 65.
• Karine Baudoin, Agence RP, 06 30 08 42 14.
Dans son nouvel essai Du bon usage du sexe publié chez H&O, Jean-Claude Piquard souhaite apporter « un éclairage nouveau sur l’origine de l’obscurantisme qui entoure aujourd’hui encore la sexualité ». Le sexologue lance d’abord un avertissement : la fertilité des Homo Sapiens leur a permis de supplanter les autres hominidés, mais ce don pourrait aussi conduire l’humanité à sa perte, la surpopulation entraînant l’épuisement des ressources de la planète. Il démontre ensuite comment différentes doctrines politiques et économiques ont, au fil des siècles, exercé leur emprise sur des relations sexuelles déjà régentées par les religions.



Au printemps 2012, Djemila Benhabib effectue plusieurs séjours en Égypte et en Tunisie, là où « les islamistes rêvent de reculer de 14 siècles les aiguilles du temps » un an après les révoltes des peuples arabes pour leur liberté. Portée par son rêve d’égalité entre les femmes et les hommes, elle part à la rencontre de Fatma, d’Amira ou d’Asma dans les rues du Caire et de Tunis, au détour d’un hammam, dans un café fréquenté par les intellectuels… Djemila Benhabib nous rappelle que, par le passé, l’Égypte et la Tunisie ont obtenu de haute lutte de nombreux acquis laïques et progressistes. Elle démontre comment aujourd’hui les victoires électorales de l’islamisme politique les mettent en péril. Sa rencontre avec Habib Kazdaghli, le courageux doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de la Manouba, est un témoignage frappant de la fragilité des droits humains en Tunisie. En fait, au coeur du combat pour l’avènement de véritables démocraties dans le monde arabe et musulman, deux batailles décisives sont en train de se dérouler : l’une pour la liberté des femmes ; l’autre pour la séparation des pouvoirs politique et religieux.