« Du bon usage du sexe » : l’injonction nataliste contre la liberté sexuelle.

Le 14 mai 2018, H&O publie le nouvel essai du sexologue Jean-Claude Piquard, Du bon usage du sexe. L’auteur de La fabuleuse histoire du clitoris y retrace l’évolution de la sexualité en Occident, à la recherche des racines profondes de la répression sexuelle. Au-delà du poids des religions, Jean-Claude Piquard nous révèle les liens étroits qui ont existé entre interdits sexuels et politiques natalistes. Il nous appelle aussi à la vigilance : le risque d’un retour de l’entrave à la liberté sexuelle est toujours présent, même en France.
Dans son nouvel essai Du bon usage du sexe publié chez H&O, Jean-Claude Piquard souhaite apporter «  un éclairage nouveau sur l’origine de l’obscurantisme qui entoure aujourd’hui encore la sexualité  ». Le sexologue lance d’abord un avertissement : la fertilité des Homo Sapiens leur a permis de supplanter les autres hominidés, mais ce don pourrait aussi conduire l’humanité à sa perte, la surpopulation entraînant l’épuisement des ressources de la planète. Il démontre ensuite comment différentes doctrines politiques et économiques ont, au fil des siècles, exercé leur emprise sur des relations sexuelles déjà régentées par les religions.
Cette passionnante enquête dans le passé l’amène à défendre l’hypothèse d’une véritable conspiration nataliste qui explique aussi bien la vague de répression de la masturbation au XIXe siècle que l’omerta clitoridienne qui caractérise le début du XXe. La pensée nataliste «  infuse insidieusement toutes nos sociétés  » et justifie également l’homophobie virulente qui parcourt l’œuvre de Freud et l’invention par ce dernier d’un hypothétique plaisir vaginal supplantant à l’âge adulte celui, scientifiquement avéré, du fameux «  bouton de rose  ».
Pour une sexualité libre de toute finalité procréatrice
Selon Jean-Claude Piquard, le «  carcan de la pensée officielle  » commence aujourd’hui tout juste à se desserrer. Ainsi, des manuels scolaires osent enfin la représentation du clitoris. Pour autant, certaines offensives contre l’avortement (aux États-Unis, en Espagne ou en Pologne) ou encore l’influence des représentants de La manif pour tous lors des dernières primaires de la droite française montrent que les enjeux liés à la liberté sexuelle sont toujours au cœur des débats de société. La féministe Julie Muret, qui préface Du bon usage du sexe, rappelle que le désir d’enfant n’est pas naturel et que le taux de natalité est lié à la pression des politiques natalistes. Elle en appelle à une sexualité libre de toute finalité procréatrice, rejoignant ainsi la «  défense de la liberté d’aimer  » prônée par Jean-Claude Piquard.
Du bon usage du sexe, H&O, mai 2018.
128 pages • 13,5 X 21 cm • 12 euros TTC
Jean-Claude Piquard
Né en 1952 à Argenteuil, Jean-Claude Piquard est installé dans la région montpelliéraine à Assas. Sexologue clinicien diplômé de la faculté de médecine de Montpellier, ergothérapeute, il a publié La fabuleuse histoire du clitoris chez H&O en 2013. Il est aussi l’auteur de l’essai Les deux extases sexuelles, la jouissance et l’orgasme aux Presses Libres (2006).
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Pervers – Pour Jesse Bering, nous sommes tous des déviants sexuels.


H&O publie l’édition française de Pervers, l’essai du psychologue évolutionniste américain Jesse Bering. « Livre léger sur la perversion sexuelle » selon son auteur, Pervers démontre que la déviance sexuelle est beaucoup plus fréquente qu’on ne veut bien l’admettre. Exhibitionnisme, fétichisme, frotteurisme, pédophilie, masochisme, sadisme, voyeurisme, travestissement fétichiste : Jesse Bering nous éclaire sur la façon dont la société traite les différentes paraphilies. Ouvrage autour de la psychologie des désirs inexprimés ou indicibles, Pervers révolutionne ­l’approche scientifique de la diversité sexuelle en la débarrassant de toute considération morale et nous invite à réfléchir à un nouveau système de valeurs.
Que se passe-t-il vraiment dans la tête de la personne aimée ? Est-on sûr d’être au centre de ses pensées, de ses désirs ? Quels sont ses fantasmes inavoués : les pieds (c’est assez courant), la Tour Eiffel (c’est plus rare !) ? Car « l’extravagance sexuelle pour l’un peut être la routine pour un autre » rappelle Jesse Bering dans Pervers, essai qui a rencontré un grand succès aux États-Unis et dont H&O publie la version française le 19 février prochain.
« Le sexe anime notre cerveau social »
Le scientifique mêle recherches récentes et études plus anciennes, expériences personnelles et histoires étonnantes pour s’attaquer sur un ton volontai­rement enjoué aux hypocrisies et aux préjugés qui entourent trop souvent nos jugements sur la sexualité des autres. Pervers invite à distinguer l’idée de l’action, la question morale du préjudice à autrui, réhabilitant ainsi les perversions dans la sexualité entre adultes consentants. Jesse Bering pointe aussi les anomalies judiciaires, les dérives scientifiques et pose le problème du relativisme diachronique et culturel. L’auteur nous rappelle par exemple la condamnation sociale de l’homosexualité au XIXe siècle qui a transformé les sociétés modernes en « aires géantes de production de troubles psychiatriques générés par la honte et l’anxiété » ou encore la médicalisation de l’excision chez les femmes jugées nymphomanes au XVIe siècle…
« Quand on lit ce livre, on ne peut être qu’horrifié par ce que l’on a fait dans le passé vis-à-vis de ceux que l’on considérait comme des pervers. Du coup, cela nous oblige à nous interroger sur ce que l’on fait aujourd’hui vis-à-vis de ceux que l’on considère actuellement comme des pervers » commente le biologiste Pierre-Henri Gouyon dans un entretien critique avec le psychiatre Christian Giroux publié en postface de Pervers. Dans ce livre d’une grande humanité, Jesse Bering nous encourage à être nous-mêmes car « les excuses ne doivent porter que sur les choses que nous avons mal faites, non sur les êtres que nous sommes ».
Jesse Bering
Jesse Bering est un scientifique américain spécialisé dans l’Évolution appliquée aux comportements humains. Il collabore régulièrement à la revue Scientific American et a reçu de nombreuses récompenses pour ses travaux et articles sur les religions (son premier livre s’intitule L’Instinct de croyance). Jesse Bering est actuellement Professeur associé au Centre des Sciences de la Communication de l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande.
Pervers est son troisième ouvrage ; il a connu un grand succès aux États-Unis (sélectionné par le New York Times) et a été traduit dans plusieurs pays dont l’Espagne, l’Italie et la Russie. www.jessebering.com
 
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• Ouvrage disponible en service de presse à partir du 11 février.
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