Le Jardin des T reçoit le soutien financier du Fonds de dotation contre l’homophobie et la transphobie

 

Samedi 24 septembre 2016, l’association de soutien aux personnes transidentitaires ou en questionnement Le Jardin des T recevra une subvention de 5000 euros du Fonds de dotation contre l’homophobie et la transphobie. La remise aura lieu au Centre LGBTI de Lyon, en présence des administrateurs du Refuge à l’origine du Fonds de dotation.
« L’invisibilité des personnes trans ou en questionnement identitaire est flagrante dans notre société ! Il nous semblait important, en tant qu’administrateurs du Fonds de dotation contre l’homophobie et la transphobie, de soutenir une structure comme Le Jardin des T, qui agit sur le terrain au plus près de ces personnes. » Ainsi la présidente du FDCHT Véronique Lesage explique-t-elle le choix de son conseil d’administration, désireux de soutenir « une association qui réalise un travail indispensable pour sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens. »
Fondé en 2014 par Florence Varin, Le Jardin des T s’est développé dans la région lyonnaise avant de mener des actions au niveau national. L’association travaille avec les hôpitaux et les services sociaux de Lyon, avec différentes structures médicales et avec l’équipe du GRETTIS (qui supervise plus de la moitié des opérations de réassignation sexuelle en France). Le soutien s’effectue notamment par le biais de la ligne d’écoute au 0800 600 608, grâce à des campagnes d’affichage (contre le suicide par exemple), grâce à des interventions en milieux scolaire et professionnel et sur le terrain associatif LGBTQI. Le Jardin des T accompagne de façon concrète les personnes en détresse voire en danger (extraction du quotidien ou d’un milieu sectaire), les aide à « sortir du placard », les accompagne à l’hôpital, etc. Elle effectue aussi un travail important avec le Ministère de la justice pour aider les trans en prison. Elle informe sur les questions de transidentité et de genre via son site Internet, par la participation à des groupes de parole ainsi que par des permanences santé à l’hôpital Lyon Sud et dans des centres LGBTQI… Site web : https://jardindest.org.
Remise de la subvention du FDCHT samedi 24 septembre 2016 à 15h00
en présence de Véronique Lesage, présidente du FDCHT, Florence Varin, présidente du Jardin des T et Nicolas Noguier, président du Refuge.
Centre LGBTI – 19 rue des Capucins – Lyon 1er.
à propos du Refuge et du FDCHT
Le Refuge est la seule association de lutte contre l’homophobie reconnue d’utilité publique et l’unique structure en France, conventionnée par l’Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs, filles et garçons, victimes d’homophobie ou de transphobie. L’association est présente dans 16 villes en France, dont Lyon et Grenoble. Une partie des administrateurs du Refuge a créé le Fonds de dotation contre l’homophobie et la transphobie en décembre 2014 pour accompagner des projets d’aide aux jeunes victimes, grâce au mécénat d’entreprise. Ces projets peuvent émaner du Refuge ou de toute association susceptible de signer une convention avec lui.
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Contacts presse :
• Le Refuge & le FDCHT – Karine Baudoin – 06 30 08 42 14.
• Le Refuge Délégation Auvergne Rhône-Alpes – Ophélia Plasse – 06 26 71 69 04.
 

Boucs émissaires : combattre l’indifférence, refuser la soumission.


H&O publie le 13 juin 2016 l’ouvrage collectif Boucs émissaires, placé sous la direction du psychologue communautaire Eric Verdier et de la sociologue Émilie Coutant. Fruit d’un travail mené par le pôle « Discriminations, Violence et Santé » de la Ligue Française de Santé Mentale (LFSM), ce recueil de témoignages et d’analyses permet de mieux cerner le phénomène de bouc émissaire (au sein de la famille, à l’école, au travail…). Surtout, les auteurs proposent des pistes pour briser le triangle que forment le bouc émissaire, son entourage et le/ la pervers(e), et pour entrer en résistance sans jamais céder à la ­tentation de la vengeance.
Qu’est-ce au juste que le phénomène de bouc émissaire ? A-t-il toujours existé ? Représente-t-il le symptôme d’un mal-être global dans nos sociétés contemporaines et touche-t-il tous les groupes humains et toutes les couches sociales à tous les âges ? C’est à ces questions cruciales qu’un collectif de psychologues, de sociologues, mais aussi de citoyens, s’efforce de répondre dans Boucs émissaires : combattre l’indifférence, refuser la soumission. Comme l’explique le Dr Roland Coutanceau en préface de l’ouvrage, les travaux d’Éric Verdier et du pôle « Discriminations, Violence et Santé » de la LFSM mettent en évidence
« un triangle où apparaît d’abord la victime : le bouc émissaire ; ceux qui l’entourent, la laissant dans sa solitude, car ils sont de fait soumis aux préjugés ambiants, s’y adaptant, s’y conformant : les normopathes ; (et)… celui qui instrumentalise ces préjugés à son profit ou en joue ou en abuse : le pervers. Tout est alors fait pour que ça tourne en rond ; à moins que n’apparaisse celui qui dénonce et combat…, le rebelle. »
Du témoignage à l’expertise scientifique
L’ouvrage se compose de six parties : témoigner, comprendre, dénoncer, accompagner, lutter, proposer. Il s’ouvre sur les témoignages de Myrtille (victime de harcèlement dans la fonction publique), de Natacha (transsexuelle qui « a superbement ignoré la posture de bouc émissaire assignée par la société »), de Mohamed, Jean-Baptiste et Hervé (élèves policiers et policier retraité) et de Hugues, qui a toujours connu le rejet. Il s’achève sur des propositions d’actions innovantes pour lutter contre les discriminations et prévenir la violence : recherche-action sur l’addiction aux jeux de hasard et d’argent, programme Sentinelles et Référents® contre le harcèlement en milieu scolaire… Les contributeurs de Boucs émissaires ont en commun, souligne Éric Verdier, « l’ouverture créative du Rebelle sur la vie et ce qui la nourrit. »
LES THÈMES
• Addictions (jeu, drogues)
• Antisémitisme
• Autisme
• Famille
• Féminisme, hominisme
• Handiphobie
• Harcèlement (école, travail)
• Homophobie
• Isolement
• Pédophilie
• Police (statut de policier)
• Psychothérapie
• Racisme anti-noir
• Risque sexuel
• Schizophrénie
• Suicide
• Transidentité…
LES AUTEURS
Romain Berger, Christine Castelain-Meunier, Émilie Coutant, Christine Defroment, René Delamaire, Julien Grard, Serge Hefez, Renaud Hétier, Gaston Kelman, Brigitte Larguèze, Monique Leroux, François Leydet, Gérard Neyrand, Tan Nguyen, Maudy Piot, Sylvie Priez, Yves Raibaud, Marie-José Sibille, Max Tchung-Ming et Éric Verdier.
Boucs émissaires
H&O éditions
256 pages • 14,5 X 22 cm
19 euros
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Contact presse : Karine Baudoin – 04 67 40 36 77 – 06 30 08 42 14.
 

Prix Le Refuge Institut Randstad 2015 : ACCEPTESS-T lutte contre l’exclusion sociale des citoyen(ne)s trans


ACCEPTESS-T, association de lutte contre l’exclusion et les discriminations liées à l’identité de genre, a reçu des mains de la garde des Sceaux Christiane Taubira le Prix Le Refuge / Institut Randstad « Initiatives contre l’homophobie et la transphobie » 2015 pour son projet SporTrans Citoyenneté. Les internautes lecteurs de Yagg et de Têtu ont plébiscité le projet musical des Funambules.
Mme la garde des Sceaux Christiane Taubira a remis le 15 mai 2015 le Prix du concours « Le Refuge Institut Randstad – Initiatives contre l’homophobie et la transphobie » à l’association ACCEPTESS-T, récompensée pour son action de promotion du sport auprès des publics transgenres. Le projet SporTrans Citoyenneté vise en effet à développer des activités sportives par et pour les publics transgenres à Paris, plus précisément à créer et à maintenir des espaces de pratiques sportives pensés pour renforcer l’estime de soi et la visibilité des publics de l’association, qui ont souvent intériorisé l’exclusion sociale qu’ils vivent au quotidien. ACCEPTESS-T organise ainsi des séances bihebdomadaires d’Activités Sportives Adaptées (APA) en piscine réservées aux femmes trans vivant avec le VIH, et des cours de zumba mensuels en milieu carcéral. Avec l’initiative Eaux Z’ons le Genre, des trans peuvent associer toutes les personnes intéressées par les questions de transidentité à des sessions d’activités aquatiques libres et conviviales, qui permettent de renforcer l’intégration et la visibilité des trans. Enfin, ACCEPTESS-T soutient la formation et l’entraînement des équipes de volley-ball et de football Paris-TSG (Groupe Sportif Transgenre de Paris). Ces équipes peuvent ainsi participer à des évènements et des compétitions sportives conviviales avec différentes équipes et associations sportives en France et en Europe.

Giovanna Rincon - ACCEPTESS-T - reçoit son Prix des mains de Mme Christiane Taubira • © Xavier Heraud Yagg

« Dans la continuité de sa lutte contre la non discrimination, le groupe Randstad oeuvre aux côtés du Refuge pour agir contre l’homophobie. L’égalité des chances réelle fait partie intégrante des valeurs auxquelles Randstad est attaché », déclare Laurent Morestain, Président de l’Institut Randstad au sein du groupe Randstad France. « À l’instar de la société civile qui se mobilise pour défendre les droits des personnes LGBT, les entreprises doivent donner l’exemple. C’est tout le sens du prix Le Refuge / Institut Randstad décerné à ACCEPTESS-T ». L’Institut Randstad dote ce Prix de 5000 euros.
Les Funambules chantent les amours homosexuelles
Le Prix des internautes Yagg Têtu, doté de 2000 euros, revient à l’association Les Funambules pour son projet de double album éponyme consacré aux amours homosexuelles. Composées par Stéphane Corbin et écrites par une vingtaine d’auteurs (parmi lesquels Alexis Michalik, Pierre Notte ou Patrick Loiseau), les 35 chansons traitent des thèmes de l’amour entre femmes, entre hommes, du coming-out, de l’abandon, du SIDA, de l’adolescence, de la vieillesse, des difficultés de parcours, du désir d’enfant, du bonheur… « Les Funambules » rassemble plus de 200 artistes bénévoles. Les interprètes sont pour la plupart issus du milieu de la comédie musicale : Vincent Heden, David Alexis, Gaétan Borg, Lola Cès, Alexandre Faitrouni, Manon Taris, Magali Bonfils… Des artistes renommés ont aussi rejoint le projet : Amanda Lear, Julie Ferrier, Dave, Cécilia Cara, Jean-Claude Dreyfus, Virginie Lemoine, Pierre Richard, Joy Esther, Annie Cordy… Lancé dans le contexte du débat sur le mariage pour tous à l’automne 2012, ce projet est destiné à dédramatiser et à normaliser l’amour entre personnes de même sexe pour contribuer à son acceptation dans toutes les sphères de la société. La sortie de ce double album est prévue à la rentrée 2015.

Jean-Jacques Augier, Christophe Martet et Stéphane Corbin • © Xavier Heraud Yagg

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Contact presse : Karine Baudoin – 06 30 08 42 14.