Le 13 septembre 2025, l’Aéroclub de Montpellier convie ses anciens élèves – pilotes, contrôleurs aériens, ingénieurs aéronautiques – et ses partenaires institutionnels à fêter 50 ans de passion pour l’aviation légère. Le site s’ouvrira au public de 15h à 17h à la découverte du monde de l’aéronautique et des carrières qu’il propose.
Permettre au plus grand nombre de voler dans de bonnes conditions et éveiller les jeunes aux métiers de l’aéronautique, telle est la mission de l’équipe 100% bénévole de l’Aéroclub de Montpellier. Son président Pierre Sartre le rappellera le 13 septembre prochain aux élu·es qui célèbreront avec lui les 50 ans de la structure installée sur la zone aéroportuaire Montpellier Méditerranée à Mauguio. Son équipe et d’anciens élèves témoigneront du rôle primordial des aéroclubs dans la formation des futurs pilotes de l’aviation civile, commerciale et militaire. À partir de 15 heures, le grand public pourra découvrir le site, les prestations et les formations proposées par l’aéroclub ainsi que la diversité des métiers de l’aéronautique.
L’Aéroclub de Montpellier a déjà formé un millier de pilotes
Pilotes de ligne ou de l’Armée de l’air, contrôleurs aériens, ingénieurs aéronautiques…, nombreux sont les anciens élèves de l’Aéroclub de Montpellier à souligner le rôle déterminant de ses bénévoles dans l’éveil de leur vocation et dans leur formation. Pour Jérémy Charignon, commandant de bord et l’un des mille pilotes formés à Montpellier, « les aéroclubs sont une marche quasi indispensable à la formation des pilotes de ligne dans notre pays ».
Pierre Sartre qualifie volontiers l’aéroclub d’école de la vie : « De nombreux jeunes y acquièrent le sens des responsabilités, la rigueur et l’autonomie propres à la fonction de commandant de bord. C’est aussi un lieu d’engagement associatif, où l’apprentissage et le travail d’équipe occupent une place essentielle. » Des valeurs que Théo Tarsiguel défend en tant que membre de l’aéroclub et contrôleur aérien : « Je suis fier d’exercer ce métier et de continuer à promouvoir les valeurs fortes de l’aviation générale associative : réunir des personnes d’horizons différents autour d’une même passion, s’entraider et transmettre le goût de l’air. »

Une reconnaissance nationale et internationale
Fondé en 1975 par un groupe de pilotes décidés à développer une structure de taille modérée et dotée d’une réelle autonomie de gestion associative, l’Aéroclub de Montpellier s’est taillé une solide réputation auprès des professionnels. Dans les années 80, il devient un des tout premiers «Cessna Pilot Center » de France. Puis, en abritant la section de construction amateur d’avions « canards » de type Varieze et dérivés, il se forge une réputation nationale et internationale, en particulier aux Etats- Unis.
À l’écoute de l’évolution du matériel et soucieux de réduire son empreinte carbone, l’aéroclub se dote ensuite de deux avions SportStar équipés d’écrans de pilotage électroniques et fonctionnant à l’essence automobile SP 98. Tous ses avions sont équipés d’échappements spéciaux visant à diminuer la nuisance sonore. Enfin, sensible à la cause du handicap, l’équipe de l’aéroclub étend son offre aux Personnes à Mobilité Réduite avec une section Handivol qui propose le pilotage d’un ULM sans l’aide des membres inférieurs. «Même en situation de handicap, il est possible d’apprendre à piloter à bas prix » insiste Pierre Sartre. Prochaine étape pour l’Aéroclub de Montpellier, la modernisation de sa flotte.
L’Aéroclub de Montpellier en chiffres
• Effectif 100% bénévole : 10 instructeurs , 10 gestionnaires (comité directeur).
• 200 adhérents.
• Un millier de pilotes formés en 50 ans ; 80 élèves accueillis par an en moyenne.
• 2000 heures d’instruction par an.
• Flotte de 5 appareils : 3 biplaces (2 Evektor SportStar RTC, 1 Cessna F150 L F-BTFN), 1 appareil 4 places (Cessna 172SP F-HAFP) et 1 ULM Handivol (Aéroprakt A22L 34AOG).
Jérémy et Théo : de l’Aéroclub de Montpellier à un métier passion

Mon rêve a toujours été de devenir pilote de ligne. Au sein de l’Aéroclub de Montpellier, avec un instructeur tout jeune retraité de l’Ecole Nationale d’Aviation Civile, j’ai appris les fondamentaux du vol, mais aussi l’humilité et la remise en question qu’exige cette discipline. C’est là que j’ai fait mes premiers vols seul à bord, à l’âge de 15 ans, sous les yeux effrayés de ma mère, et que j’ai franchi une à une les étapes vers le métier de pilote de ligne. J’y ai rencontré des passionnés bienveillants et engagés, et j’ai pu transmettre à mon tour en devenant instructeur bénévole après l’ENAC. Ce lieu associatif, accessible et désintéressé, m’a permis de rêver, de comprendre, de grandir. Les aéroclubs sont une marche quasi indispensable à la formation des pilotes de ligne dans notre pays, qui est aussi celui de Louis Blériot et de Clément Ader. C’est dans ces conditions que nous pourrons couvrir les besoins de l’aéronautique à l’avenir, tout en contribuant au rayonnement de notre pays dans ce domaine.
Jérémy Charignon, commandant de bord, groupe Air France

Ma passion pour l’aéronautique s’est forgée dès l’enfance lors des allers-retours entre les Antilles françaises où mes parents s’étaient installés et la métropole. À leur retour à Montpellier, je me suis naturellement inscrit à l’aéroclub local, dès l’âge de 14 ans. L’Aéroclub de Montpellier n’est pas seulement un lieu où l’on apprend à piloter. C’est une école de vie, un tremplin, une deuxième famille. J’y ai découvert très jeune la rigueur, la responsabilité, l’importance de la préparation et du travail en équipe. Dans cet environnement associatif, j’ai appris que la confiance se gagne, que la sécurité dépend de chacun, et que chaque vol repose sur une chaîne humaine. C’est là que j’ai rencontré des passionnés qui donnent sans compter et qui m’ont transmis bien plus que des compétences : l’écoute, l’humilité, l’honnêteté intellectuelle. C’est là enfin qu’une personne m’a fait découvrir le métier de contrôleur aérien. Ce club m’a offert les clés pour tracer ma propre route dans les airs… et dans la vie.
Théo Tarsiguel, contrôleur aérien, DGAC
Contact presse : Karine Baudoin, 06 30 08 42 14.