Culture • « On dirait le Sud » saison 2015 sur France 3 Languedoc-Roussillon

7 janvier 2015 – 27 février 2015 • À quoi bon la culture, cette autre idée du Sud ?
Parce que c’est la seule façon de résister, répondent les artistes et « On dirait le Sud ».

En 2015, le magazine « On dirait le Sud » propose de nouvelles rencontres singulières avec la culture et le patrimoine régional sur l’antenne de France 3 Languedoc-Roussillon. Le prochain numéro, programmé le 27 février, conduira les téléspectateurs dans les bureaux de trois dessinateurs de presse à Montpellier, Pérols et Nîmes, dans les ateliers de la Manufacture nationale de la Savonnerie à Lodève, sur le chantier de fouilles de l’abbaye de Saint-Gilles, dans les coulisses du Centre Dramatique National de Montpellier et du Théâtre de Narbonne. Après un hommage au photographe Lucien Clergue, le parcours s’achève sur scène à Nîmes à Paloma et sur les Causses cévenols avec Piers Faccini.
Après le drame de Charlie Hebdo
« Ce soir-là nous sommes une dizaine de jours après le traumatisme de début janvier. Comment ne pas y penser ? Comment ne pas l’évoquer » interroge la voix off du documentaire de Yann Sinic sur Rodrigo Garcia, le nouveau directeur du Centre dramatique national de Montpellier : « À quoi cela sert-il de faire du théâtre, du cinéma, dans un tel désenchantement ? » Le numéro 4 de « On dirait le Sud » porte l’empreinte de l’actualité dramatique du début d’année, communique le doute qui assaille les artistes autant que leur pugnacité, la vivacité d’un coup de crayon.
Ainsi Laure Pradal a-t-elle filmé trois dessinateurs de presse en Languedoc-Roussillon : Aurel, Eddie Pons et Roland Hours. Ils lui font part de leur processus créatif, de leur quête d’idées. Au fil des planches, des références aux attentats perpétrés au sein de la rédaction de Charlie Hebdo… Aurel commente une illustration intitulée « Monsieur Tignous, éleveur de dessinateurs » : « Tu lui montrais tes dessins, il te disait que c’était nul et pourquoi c’était nul. Tignous était quelqu’un qui acceptait de prendre le temps de discuter. » Roland Hours s’étonne : « Quand je travaillais à l’Evénement du Jeudi, on était plus libre que maintenant ! »
Cinq volets jusqu’à l’été
L’aventure se poursuit en 2015 pour le magazine culturel « On dirait le Sud » coproduit par Les Films d’Ici Méditerranée (Montpellier) et France Télévisions. Les trois premiers numéros diffusés à l’automne ont donné le ton et affirmé, selon le producteur Serge Lalou*, « la nécessité d’ouvrir des espaces télévisuels pour la création et le nécessaire cofinancement de la télévision publique régionale par les collectivités territoriales. » Soutenu par la Région et la DRAC notamment, « On dirait le Sud » donne rendez-vous aux téléspectateurs les 27-28 février, 27-28 mars et 24-25 avril, à 0h15 et 15h20. Deux autres numéros seront programmés en mai et juin.
Le seul magazine culturel de France 3 Région
Émission mensuelle de 52 mn diffusée par France 3 Languedoc-Roussillon, « On dirait le Sud » est le seul magazine culturel existant sur une antenne de France 3 Région. Placé sous la direction éditoriale de Nathalie Combe assistée de Delphine Lalou, le magazine se compose de 8 films courts de 6 à 8 mn commandés à des auteurs-réalisateurs choisis en fonction de leur connaissance du sujet et de leur inscription dans la région. Chaque épisode est conçu comme une entité, avec son rythme propre, un sommaire qui présente en images les films de l’épisode et une voix off qui incarne le ton du magazine (la voix 2015 est celle de Jean-Michel Mariou, délégué France 3 Languedoc-Roussillon). La volonté de François Fronty, auteur-réalisateur, est « de filmer de façon remarquable des réalités culturelles remarquables, faire découvrir et diffuser la culture sous toutes ses formes. »
* Serge Lalou et Anne-Marie Luccioni, associés aux Films d’Ici, ont créé en juillet 2014 à Montpellier une nouvelle société de production, Les Films d’Ici Méditerranée (Filmed). « On dirait le Sud » est leur première production, mise à l’antenne en septembre 2014.
Page Facebook de l’émission :
https://www.facebook.com/pages/On-dirait-le-Sud/796139110428797


// Sommaire du numéro 04 – Février 2015 //

Programmation : 27 février 2015 à 0h15.
Rediffusion : 28 février 2015 à 15h20.
Durée : 52 mn.
Contact production : Élodie Dombre, administration de production, 06 20 67 37 04.
Des dessinateurs de presse, de Laure Pradal
Après l’émotion suscitée par l’assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo, Laure Pradal filme les dessinateurs politiques installés en Languedoc-Roussillon : Aurel, Eddie Pons et Roland Hours, qui dessinent pour des journaux politiques ou d’information (Le Monde, Politis) en parallèle de leur travail de dessinateur de BD. Comment travaillent-ils au quotidien ? Qu’est-ce qui fait l’essence de leur métier ?

L’aventure au long cours, de Marie Poitevin
Cet atelier de création de tapis est situé aux abords de la ville de Lodève, dans un bâtiment à l’écart qui abrite un trésor de savoir-faire. Il est une annexe des Gobelins. Des hommes et des femmes, appelés lissiers, travaillent patiemment sur la réalisation d’ouvrages contemporains ou de reproductions de tapis anciens. Ici la rentabilité n’existe pas. Il n’y a pas de contraintes de temps, l’ouvrage prendra plusieurs années, parfois 7 ans. Le 20 janvier 2015 a lieu « la remise d’un métier » aussi appelée la « délivrance d’un tapis » dont on coupera les chaînes après de nombreuses années d’ouvrage. La réalisatrice propose trois portraits qui témoignent de la profondeur historique de cette manufacture (née après la guerre d’Algérie pour donner du travail aux femmes harkis) et de la qualité rare du travail de ces lissiers dont les tapis orneront les ambassades, ministères et monuments historiques.

Le Cirque Poussière à Narbonne, de Jean-Marie Téno
Julien Candy est un jeune circassien formé à Montpellier, à Paris, puis à Padoue. Le film de Jean-Marie Téno suit l’installation, la mise en place et la première sur la scène du Théâtre de Narbonne de la Cie La faux populaire, une jeune compagnie de cirque contemporain, mélange de cabaret, de voltige, de chant lyrique, dans sa dernière création intitulée Le Cirque Poussière. Avec précaution, il se glissera dans ce remue-ménage de construction millimétrée du manège et de décors parfois, qui offrent le cadre à la parodie de certains classiques et à des numéros originaux de voltige, de music-hall, de manipulation et de détournement d’objets qui font partager avec les spectateurs autour du manège les émotions fortes que les artistes communiquent avec brio.
Fouilles au cloître Saint-Gilles, de Jean-Baptiste Durand
Depuis un mois, les archéologues de Mosaïques Archéologie fouillent dans le jardin du cloître de l’abbaye de Saint-Gilles, haut lieu de pèlerinage sur le chemin menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Début janvier, les restes de trois tombeaux monumentaux bâtis en pierre ont été découverts et sont actuellement en cours de fouille. Ils permettent de mettre en lumière la richesse historique du lieu qui ne devrait pas devenir l’otage malheureux d’une politique municipale orientée vers d’autres impératifs.

Rodrigo Garcia, de Yann Sinic
Nouveau directeur du Centre Dramatique National de Montpellier, Rodrigo Garcia apparaît comme le fer de lance du renouvellement de la proposition théâtrale de la ville. Avec un discours résolument politique sur l’action artistique, qui s’incarne dans le choix de nommer sa compagnie « Humain trop humain », le metteur en scène argentin bouscule le public en proposant un programme à l’image de la première œuvre présentée Golgotha picnic. L’angle du film sera la capacité de mener une telle politique théâtrale en créant de l’adhésion populaire.
D’abord la vie, ensuite les triomphes, de Lucien Clergue
La disparition du photographe Lucien Clergue en novembre a suscité bien des éloges et des rappels utiles dans la presse. Arlésien de naissance, c’est à lui que nous devons la création des Rencontres photographiques d’Arles. Ami de Picasso, de Cocteau, il laisse derrière lui une magnifique œuvre photographique, mais aussi des courts-métrages. Ce pan de son travail, beaucoup moins connu, va faire l’objet de projections au festival de cinéma Itinérances d’Alès 2015. Le magazine se propose de diffuser un extrait d’un des courts-métrages de Lucien Clergue, afin de le faire connaître à un public encore plus large.
Immersion à Paloma, de Laure Bourdon
À la SMAC Paloma à Nîmes, dans l’un des plus beaux lieux de musique actuelle de l’hexagone, de jeunes créateurs expérimentent de nouvelles formes de création, au croisement du cinéma, de la musique électronique et des effets spéciaux. À l’occasion de la préparation de Déjà vu, un spectacle visuel et sonore où se mêlent improvisation et immersion des spectateurs dans une narration en 3D, Laure Bourdon explore cette nouvelle tendance de la création, de mêler spectacle vivant, nouvelles technologies et performance immersive…
A New Morning, de Jeremiah et Piers Faccini
Vivant depuis plusieurs années dans les Cévennes, l’artiste cosmopolite Piers Faccini s’inspire d’une mystique des lieux pour enrichir son répertoire acoustique. Le réalisateur Jérémiah a saisi dans des plans-séquences les résonances et harmoniques qui surgissent entre des lieux aussi divers que des églises romanes et des espaces de Causses, et les chants très épurés de Piers Faccini. Une rencontre des extrêmes entre le minéral et l’onde.

 
Téléchargements :
• ce communiqué en PDF
• le dossier de presse de février 2015
Journalistes, demandez vos codes d’accès privés aux reportages en avant-première à Karine Baudoin au 06 30 08 42 14.
 
 

Djemila Benhabib en France, mai 2014

Djemila Benhabib présentera l’édition française 2014 de son essai Ma vie à contre-Coran du 20 mai au 1er juin 2014. Au programme, rencontres et signatures :
PARIS
• le 21 mai 
à 19h à la librairie Violette and Co.
102 rue de Charonne, Paris 11e – 01 43 72 16 07.
www.violetteandco.com
NÎMES
• le 23 mai
 à 14h, conférence à destination des étudiants L2 et L3 de l’Université de Nîmes, site Vauban. Djemila interviendra sur la condition féminine dans les pays qui ont vécu le « printemps arabe ». Ouverte au public, dans la limite des places disponibles.
MONTPELLIER
• les 24 et 25 mai, La Comédie du Livre.

> Signature sur le stand de la librairie Sauramps.
> Conférence « Féminisme et laïcité : les nouveaux défis » le 25 mai de 10h30 à 11h30, stand Éditeurs en région, Espace animation (Languedoc-Roussillon Livre et Lecture). Pour Djemila Benhabib, le féminisme est un humanisme. L’auteure de Ma vie à contre-Coran a grandi dans une société d’hommes où la violence à l’égard des femmes était courante. La nécessité de se battre individuellement et collectivement s’est imposée dans sa vie d’une façon naturelle et ne l’a plus quittée. Fille de l’Orient et de l’Occident, Djemila Benhabib défend une vision féministe et laïque de la société, pour la liberté sexuelle et contre tous les obscurantismes.
NICE
• le 27 mai
 à 18h30, conférence-débat « Vivre-ensemble : citoyenneté, islam et diversité » à l’initiative du Cercle de réflexion philosophique Clio.
Grand amphithéâtre de l’Espace-Associations.
2 Ter Place Garibaldi, Nice.
STRASBOURG
• le 31 mai
à 15h à la librairie Kléber.
1 rue des Francs Bourgeois, Strasbourg – 03 88 15 78 88.
librairie-kleber.com
 

Le Refuge crée 4 antennes et 2 délégations

L’association de soutien aux jeunes gens victimes d’homophobie ou de transphobie et rejetés par leurs proches poursuit son développement en France. Le Refuge vient en effet d’officialiser l’existence de quatre nouvelles antennes à Bordeaux, Perpignan, Avignon et Bastia, soit quatre points d’accueil, d’écoute et de prévention pour les jeunes gays, bisexuels et transsexuels. Les antennes de Lille et de la Réunion deviennent des délégations régionales, dotées chacune d’un dispositif d’hébergement [voir chiffres « en bref »].
Le Refuge complète son maillage territorial au Sud
Désormais présent à Perpignan avec une équipe d’une quinzaine de bénévoles, le Refuge poursuit sa couverture du Languedoc-Roussillon, qui compte déjà la délégation régionale historique de Montpellier et une antenne à Narbonne. La Conseillère en Economie Sociale et Familiale du Refuge Montpellier tient aussi une permanence bimensuelle à Nîmes. Les antennes d’Avignon et de Bastia complètent le travail réalisé sur PACA par la délégation de Marseille. A terme, les bénévoles corses souhaitent développer les lieux d’accueil et d’hébergement sur l’île et créer leur propre délégation. Les Avignonnais de leur côté interviendront sur un territoire composite qui conjugue problématiques urbaines, ruralité et tourisme. Ils envisagent de créer des permanences tournantes sur le Vaucluse afin notamment de prendre en compte la détresse des jeunes isolés en milieu rural. Même préoccupation de la part des bénévoles bordelais qui souhaitent non seulement agir sur la métropole mais encore nouer des contacts avec les services sociaux et éducatifs des communes rurales de l’Aquitaine. L’installation du Refuge à Bordeaux renforce la présence de l’association dans le Sud-Ouest, Toulouse abritant une délégation régionale depuis un an.
À Lille, les jeunes en quête d’un toit
L’équipe lilloise du Refuge accueille actuellement trois jeunes en hébergement d’urgence à Lomme, dans une structure hôtelière. Objectif pour 2014 : disposer d’un appartement-relais sur Lens. Car être logé est la priorité des jeunes demandeurs, même si la délégation leur apporte écoute et aide à la recherche d’un emploi dans les locaux de l’EGIDE. L’association reçoit en moyenne huit demandes de logement par mois depuis début 2013. « Pour l’instant, nous accueillons presque autant de filles (45%) que de garçons, ce qui ne reflète pas les statistiques nationales, témoigne Jérôme Lacroix, délégué régional du Refuge. La plupart de ces jeunes sont issus de zones défavorisées (bassin minier, Valenciennes). »
À La Réunion, le Refuge lutte contre l’exclusion et la stigmatisation
Stéphane Ducamp, délégué du Refuge à Saint-Denis de la Réunion, témoigne du rejet dont souffrent les jeunes gays et transsexuels sur l’île : « La société réunionnaise est figée dans des valeurs religieuses et familiales. Elle rejette toute réflexion sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre et stigmatise celles et ceux qui transgressent ces valeurs. » Le contexte insulaire n’arrange rien : 60% des 18-25 ans sont sans emploi et le suicide est la 2e cause de mortalité de la population masculine. La délégation réunionnaise du Refuge gère une ligne d’écoute et accompagne les jeunes en détresse. Elle dispose de deux places d’hébergement et espère en proposer cinq d’ici fin 2013. Elle mène des actions de prévention dans les lycées et les collèges ainsi qu’auprès des missions locales de Saint Louis et de Saint Pierre.

Le Refuge (La Réunion) en synergie avec Sid'aventure et le Planning Familial - avril 2013

Le Refuge en bref
Le Refuge est la seule association de lutte contre l’homophobie reconnue d’utilité publique et l’unique structure en France, conventionnée par l’Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique aux jeunes majeurs, filles et garçons, victimes d’homophobie ou de transphobie.
Son implantation :
• 7 délégations régionales : Montpellier, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Saint-Denis-de-la-Réunion.
• 5 antennes : Narbonne, Perpignan, Bordeaux, Avignon, Bastia.
Quelques chiffres :
• En 2012, 930 jeunes ont contacté Le Refuge qui en a hébergé 114 (86% de garçons).
• Avec 500 euros, l’association assure l’hébergement (nourriture comprise) et l’accompagnement social et psychologique de deux jeunes pendant un mois.
• Les locations d’appartements-relais et d’hébergements en hôtels représentent 28% des dépenses [+ 45,57% en 2012].
• Le Refuge compte 1700 adhérents (chiffres à jour au 20 juin 2013).

 Télécharger ce communiqué en PDF.